Propositions du Groupe d’intérêt en hémostase périopératoire (GIHP) et du Groupe français d’études sur l’hémostase et la thrombose (GFHT) en collaboration avec la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) |
Résumé
Le Groupe d’intérêt en hémostase périopératoire (GIHP) et le Groupe français d’études sur l’hémostase et la thrombose (GFHT) en collaboration avec la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) ont fait des propositions sur la gestion des agents antiplaquettaires (AAP) en cas de procédure invasive non programmée ou d’hémorragie. Ces propositions ont été discutées puis validées par un vote, elles font toutes l’objet d’un accord fort. La gestion des AAP en urgence nécessite de prendre en compte leurs caractéristiques pharmacocinétiques et pharmacodynamiques, d’évaluer l’affaiblissement de la compétence hémostatique liée aux AAP et le risque hémorragique qu’il entraîne. Les tests fonctionnels plaquettaires peuvent aider à cette évaluation. Lorsque le risque hémorragique lié aux AAP est susceptible d’aggraver le pronostic, la neutralisation des AAP doit être envisagée, en prenant en compte l’efficacité des moyens de neutralisation (qui sont limités pour le prasugrel et le ticagrelor) mais aussi les risques associés à ces moyens. Ceux-ci incluent la transfusion plaquettaire, à des doses adaptées à l’AAP considéré, et les agents hémostatiques (facteur VII activé recombinant et acide tranexamique). Pour les procédures invasives non programmées, le report de quelques jours, voire de quelques heures, doit être envisagé lorsqu’il ne compromet pas le pronostic vital ou fonctionnel du patient, jusqu’à élimination ou diminution suffisante de l’effet de l’AAP ou de son métabolite actif.
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