*La certification qualité a été délivrée au titre des catégories d’actions suivantes :
actions de formation

Sophie Provenchère

MAR, Hôpital Bichat

Le POCUS (point of care ultrasound use), avec l’apparition de matériel de plus en plus performant, se développe très rapidement dans différentes spécialités. Sophie Provenchère a testé une de ces nouvelles sondes et réalisé un dossier biblio sur le POCUS.

Au bloc opératoire : je teste pour ARCOTHOVA l’utilisation et donc l’utilité d’une sonde ultra portative (donc dans ma poche) que je branche sur mon téléphone portable (donc dans mon autre poche, ce qui me fait les poches bien garnies ) et je vais au bloc avec, pour voir…

La prise en main et très facile (sauf que la sonde est plus lourde qu’une sonde traditionnelle) et l’utilisation assez intuitive, je veux tester la qualité de l’image dans ses différentes modalités d’utilisation et dans des situations ou j’ai l’habitude d’utiliser un échographe.

Mode accès vasculaires : le premier jour, comme toutes les sondes traditionnelles sont déjà utilisées, je décide de la tester pour une pose de cathéter veineux jugulaire interne droit, sur mon patient.

•Première remarque : il faut penser à pouvoir poser son téléphone de manière stable. C’est quasiment impossible. Heureusement qu’une collègue sympa me tient l’écran.

Deuxième remarque : il faut avoir de bon yeux, car je suis loin de mon téléphone. •La prochaine fois, je penserai à me munir d’une tablette, c’est plus encombrant, certes mais l’image est plus grande et je peux poser ma tablette en toute sécurité, sauf qu’elle ne tient plus dans ma poche…

La qualité de l’image est tout à fait correcte pour le geste

•Une fois mon geste terminé, je retire la gaine de protection et je nettoie la sonde, le câble et mon téléphone avec une lingette désinfectante.

  • La fois suivante sur un autre patient, j’ai amélioré mon installation et j’ai échangé mon portable avec un iPad que j’ai posé sur une petit table. Regardez la vidéo et dites nous ce que vous en pensez.
Repérage et ponction de la JID

Mode cardiaque : Je suis d’astreinte, il est 23 heures… J’attends un patient (le dernier de la journée?) adressé pour tamponnade médicale qui est transporté directement au bloc opératoire par une équipe du SAMU. •L’indication retenue sera un drainage sous-xyphoidien par voie percutanée,  sous sédation et anesthésie locale.
•Si l’épanchement est assez abondant, surtout en regard des cavités droites, c’est une indication de choix, en urgence, pour cette technique qui demande une bonne coopération avec le chirurgien, pour une ponction écho guidée en toute sécurité. Le patient est conscient, installé en proclive pour son confort, il reçoit du remifentanyl en AIVOC.
•Les chirurgiens sont très intéressés par ma sonde, l’un d’entre eux me dit « c’est génial pour les poses de canules d’ECMO en urgence, ou pour faire des missions de médecine humanitaire. » Je leur dit OK mais pas ce soir, un autre jour peut-être.
•Je veux savoir si cette  procédure que j’ai l’habitude de faire avec une sonde traditionnelle peut être réalisée dans des conditions correctes.
•J’ai donc à coté de moi l’échographe en back-up pour le cas ou je ne serais pas satisfaite des images obtenues
•Je m’installe assise sur la gauche du patient, ma main gauche munie de la sonde sous les champs pour tenter d’avoir la meilleure incidence, ce n’est pas facile car l’aire précordiale est toujours plus difficilement accessible quand les champs sont installés. Ma main droite fera l’acquisition de quelques boucles, mon téléphone est posé sur une table.
•Dans cette indication, l’installation est la même que lorsque j’utilise un échographe standard. Nos chirurgiens sont rapides, heureusement car c’est assez inconfortable.
•Je suis satisfaite des images que j’ai pu obtenir pour cette procédure

C’est une tamponnade, avec un épanchement abondant en regard des cavités droites
Le chirurgien introduit son aiguille, dés qu’il a reflux, il insère son guide puis son cathéter et systématiquement
il injecte des bulles pour être certain de la position intra-péricardique de son drain.
Une fois le drain en place, il est facile de suivre la régression de l’épanchement et l’amélioration immédiate du patient
Le patient est fébrile, je regarde la plèvre et le parenchyme pulmonaire, il existe un épanchement pleural
et un probable foyer de condensation pulmonaire

Dossier biblio

Retention of Point-of-Care Ultrasound Skills Among Practicing Physicians: Findings of the VA National POCUS Training Program

Radial artery puncture and ultrasound imaging: Three reasons why

Quantitative Lung Ultrasound: Technical Aspects and Clinical Applications

A New Eye for the Needle? Regional Anesthesia as a Case Study in Deskilling

Portable Ultrasound Use in Vascular Access: Deskilling or Super-Skilling?